Atelier de recherche donné conjointement aux architectes et sculpteurs avec Giulia Sugranyes (danseuse et architecte) dans le cadre du cours de structure formelle, recherche volumétrique et spatiale.
Que vous soyez en sculpture ou en architecture, vous êtes amenés à gérer l’espace. Souvent, les documents de travail, scénographies d’expositions , plans d’architecture (élévations, coupes) sont des représentations sans mouvement. Ces images, qui sont comme un temps d’arrêt, sont nécessaires pour la transmission de la gestion spatiale car elles permettent de voir les vrais grandeurs, de faire des métrés, de prévoir des agencements d’œuvres, etc. Mais ce ne sont pas des espaces vécus. L’atelier propose des exercices avec des questionnements tels que: Comment lire l’espace à partir de mon corps? Quel est l’espace de mon corps? Puis-je en déterminer sa perception? L’espace conditionne-t-il nos mouvements? Comment verbaliser une expérience spatiale?
“Le mouvement du corps humain a besoin d’obstacles pour pouvoir s’exprimer; tous les artistes savent que la beauté du mouvement du corps dépend de la diversité des points de référence que lui offrent le sol et les objets.”
Adolphe Appia, Comment réformer notre mise en scène, 1904
Le mouvement est pour ainsi dire, une architecture vivante, vivante si l’on considère les déplacements autant que les changements d’agencement corporel. Cette architecture est créée par les mouvements humains et est constituée de trajets portant les traces sculptées dans l’espace, et nous appelons ces formes sculptées, des formes-traces.”
Rudolf Laban, The language of movement, a guide book to choreutics, 1966